Page:Annales du Musée Guimet, tome 5.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
26
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Puis la mère de l’Ayusmat Yaças, puis son épouse, elle deuxième, saluèrent avec la tête les pieds de Bhagavat, et s’assirent non loin de lui. Quand elles furent assises non loin de lui, Bhagavat par un discours plein de la loi instruisit, endoctrina, éleva, réjouit la mère de l’Ayusmat Yaças et son épouse, elle deuxième. Il leur adressa les discours traditionnels des bienheureux Buddhas, savoir le discours sur le don, le discours sur la moralité, le discours sur le Svarga, il développa tout au long les faibles avantages en même temps que la bassesse et la défectuosité des passions, la corruption morale absolue, la pureté, la sortie hors du monde, l’éloge de la solitude et les lois de la région de pureté.

Quand Bhagavat vit qu’elles avaient toutes les deux l’esprit joyeux, l’esprit tourné à la joie, l’esprit ravi, que leur jugement était (sûr) et que si on leur exposait la loi en la leur offrant complètement, elles étaient capables de la connaître, il leur exposa tout au long la loi qu’ont toujours enseignée par transmission les bienheureux Buddhas, à savoir la douleur, la cause, l’empêchement, avoie ; par exemple, puisque l’on doit revêtir un habit exempt de toutes taches noires et de souillures, de couleur convenable, il importe d’adopter la couleur prescrite. Selon cet (enseignement) la mère de l’Ajusmat Yaças et son épouse, elle deuxième, méditèrent à fond dans cette séance même sur la douleur, la cause, l’empêchement, la voie.

Puis la mère de l’Ayusmat Yaças et son épouse, virent la loi, obtinrent la loi, connurent la loi, pénétrèrent dans les profondeurs de la loi, furent affranchies de toutes leurs incertitudes, affranchies de tous leurs doutes, n’eurent plus de foi en aucun autre, ne se laissèrent plus conduire par aucun autre, conquirent l’absence de crainte dans les lois qui leur avaient été enseignées par le maitre. S’étant levées de dessus leur tapis, elles firent l’anjali en se tournant du côté de Bhagavat et parlèrent ainsi à Bhagavat : Vénérable, nous sommes élevées (à l’état d’ârya) ; étant élevées au plus haut degré (à l’état d’ârya), nous venons en refuge près de Bhagavat, de la Loi, et de la Confrérie des Bhixus, nous te prions de nous admettre comme Upasikas. Désormais, aussi longtemps que nous vivrons et que le souffle nous restera, notre foi se manifestera hautement par ce refuge (que nous adoptons). Vénérable, nous demandons à faire acte (de soumission) par un repas (que nous t’offrons). Bhagavat accueillit par son silence l’offre de la mère de l’Ayusmat Yaças et de sa femme, elle deuxième.