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FRAGMENTS TRADUITS DU KANDJOUR

terme de la pureté absolue au delà duquel il n’y a rien. En ce temps-là même, ayant réussi à faire apparaître pour eux la connaissance surnaturelle d’eux-mêmes, ils purent dire : Nos naissances sont épuisées, nous avons pratiqué assidûment la pureté absolue, nous avons fait ce que nous avions à faire, nous ne connaissons pas d’autre existence que celle-ci. — En se conduisant ainsi, ces âyuṣmats devinrent des Arhats à l’esprit parfaitement délivré du mal et de l’erreur et sachant tout.

En ce temps-là, il y avait dans le monde soixante[1] Arhats, le soixante et unième, c’était Bhagavat.

13. tentative de mâra. — départ de çâkya

Puis Bhagavat résida à Vârânasî, à Risivadana (au lieu dit « la parole des Ṛṣis ») dans le Mrgadàva (Bois des Gazelles).

Puis Bhagavat dit aux Bhixus : Pour moi, je suis délivré de tous les liens, tant divins qu’humains ; vous aussi, Bhixus, vous êtes délivrés de tous les liens tant divins qu’humains. Marchez donc, Bhixus, désormais pour le bien d’un grand nombre de créatures, pour le bien-être d’un grand nombre de créatures, par compassion pour le monde, pour le bien, le bien-être et des dieux et des hommes ; mais allez deux ensemble, et non isolément. Pour moi, je me rends à Uruvilva.

Cependant Mâra le méchant se dit en lui-même : Le Çramana Gautama, résidant à Vârânasî dans le lieu dit Parole-des Rsis, dans le parc des Gazelles, a enseigné la loi à ses auditeurs en ces termes : Pour moi, Bhixus, je suis délivré de tous liens, tant divins qu’humains : vous aussi, Bhixus, vous êtes délivrés de tous les liens tant divins qu’humains ; en conséquence, Bhixus, marchez pour le bien d’un grand nombre d’êtres, etc., etc. ; et cependant je me rends à la ville et au district d’Uruvilva. C’est ainsi qu’il leur a parlé ; mais il faut que je m’approche de lui pour le mettre en trouble. — Telle fut sa réflexion.

Alors Mâra, le méchant, le pervers, changeant de forme, prit la figure d’un

  1. Ces soixante sont les cinquante dont il est question dans ce chapitre ajoutés aux dix dont il s’agit à la fin du précédent.