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LALITA VISTARA. — CHAPITRE VII

qui ont pour aliment les objets des sens, la passion et le désir. Mais toi qui es ferme, après avoir étendu le nuage de la loi sur les trois mille (mondes), tu apaiseras, avec l’eau de l’immortalité (Amrita), la souffrance de la corruption naturelle.

92. Toi dont le langage est amical, qui es doué de miséricorde, qui as un doux langage, une voix qui résonne agréablement comme les accents de Brahmâ et dont le son va au cœur, qui fais connaître de tous côtés les préceptes dans les trois mille mondes, promptement, ô Bhagavat, fais entendre la grande voix d’un Bouddha.

93. Elles sont anéanties, les troupes des misérables Tirthikas aux vues opposées (à la vérité), embarrassés qu’ils sont dans les liens des passions de l’existence et placés à la limite de l’existence. Après avoir entendu les lois du Çoûnya qui s’appuient sur une cause, ils se sont enfuis comme des troupes de chacals à la voix du lion.

94. Après avoir détruit la taie de l’ignorance, fumée épaisse de la corruption naturelle, afin d’éclairer sans cesse la foule des êtres nés de tous côtés, avec le coup d’œil de la science, la lumière de la sagesse et le rayon de la connaissance, dissipe, dans le monde, les grandes ténèbres !

95. Abondants et bien acquis sont les profits des dieux et des hommes ici-bas où a lieu l’apparition d’un pareil être pur. Les voies mauvaises seront coupées, les voies des dieux ouvertes par (celui qui est) le joyau des êtres parfaitement purifié !

96. Après avoir jeté une pluie de fleurs divines sur cette ville appelée Kapila, avoir tourné trois fois autour en présentant le côté droit et l’avoir loué avec respect, en disant à haute voix : C’est le Bouddha ! l’excellent Bouddha ! les troupes des dieux retournèrent au ciel avec des actions de grâce.

Chapitre appelé : La naissance, le septième.