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LALITA VISTARA. — CHAPITRE XI

laboureurs revêtu de majesté, comme si des Niyoutas de Kôtis de soleils s’étaient levés. C’est ainsi qu’il voit, éblouissant de majesté, celui qui vient en aide (aux créatures.

30. Ayant déposé son diadème, son épée et ses pantoufles et joint ses dix doigt sur sa tête, il loue le Bôdhisattva. Oui, Rïchis magnanimes, aux paroles très véridiques, évidemment, le jeune prince sortira delà maison en vue de l’intelligence suprême.

31. Des dieux, au nombre complet de douze cents, remplis de bienveillance, et cinq cents Çâkyas aussi s’étant approchés et ayant vu la puissance surnaturelle de Sougata qui est un océan de qualités, produisirent la pensée de l’Intelligence parfaite avec une ferme résolution.

32. Celui-ci ayant fait trembler la terre des trois mille mondes sans exception, ayant le souvenir et la science, sortant alors de la contemplation, avec la voix de Brahmâ, plein de dignité, il s’adresse à son père : Laissant de côté le labourage, ô mon père, cherchez plus haut !

33. Si vous avez besoin d’or, je ferai pleuvoir de l’or ; si vous avez besoin de vêtements, je vous donnerai des vêtements, ou bien si vous avez besoin d’autre chose, j’en ferai, de même tomber une pluie. Soyez complètement occupé de tout le monde, seigneur des hommes !

34. Après avoir ainsi parlé avec autorité à son père et aux gens de la suite, il rentra en ce moment dans la meilleure des villes. Et, se conformant aux usages du monde, il demeura dans cette ville, ayant l’esprit occupé de son départ de la maison, lui, l’être parfaitement pur.

Chapitre nommé : Le village des laboureurs, le onzième.