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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

précieuses, la teinture des vêtements, dans l’œuvre de la magie, l’explication des songes, le langage des oiseaux, dans (l’art de connaître) les signes des femmes, les signes des hommes, les signes des éléphants, des chevaux, des taureaux, des chèvres, des béliers, des chiens ; la composition des vocabulaires, l’écriture sainte, les Pourânas, les Itihâsas, le Vêda, la grammaire le Niroukta, l’art de prononcer la poésie, les rites du sacrifice ; dans l’astronomie, l’arithmétique, le Yoga, les cérémonies religieuses, la méthode des Vâicêchikas, la connaissance des richesses, la morale, l’état de précepteur, l’état Asoura, le langage des oiseaux et des animaux, la science des causes, l’arrangement des filets, les ouvrages de cire, la couture, la ciselure, la coupure des feuilles, le mélange des parfums, (eu toutes ces choses) et dans tout le reste des arts du monde, le Bôdhisattva, surpassant l’ouvrage des dieux et des hommes, s’est, lui seul, distingué éminemment par sa supériorité.

Alors, au même instant, le Çâkya Dandapâni donna sa fille Gôpâ au Bôdhisattva. Et, en conséquence, elle fut, par le roi Çouddhôdana, choisie comme fiancée du Bôdhisattva.

Et en ce temps-là aussi, le Bôdhisattva, afin d’agir selon les usages du monde, se montra, au milieu de quatre-vingt-quatre mille femmes, livré aux jeux et aux plaisirs. Parmi ces quatre-vingt-quatre mille femmes, Gôpâ, de la famille Çâkya, fut solennellement reconnue pour la première épouse.

Cependant Gôpâ, la jeune femme de la famille de Çâkya, en présence de son beau-père et de sa belle-mère et des gens de la maison, quels qu’ils fussent, ne voilait pas son visage. Ceux-ci se disaient, en la blâmant avec sévérité : Cette jeune femme a un maintien relâché, car elle n’est jamais voilée.

Alors Gôpâ, de la famille de Çâkya, ayant appris cela, récita ces Gâthâs en présence de tous les gens de la maison :


32. Découverte, une personne honorable brille assise, debout ou marchant ; le joyau Mani, au sommet d’un étendard, apparaît plus brillant.

33. Une personne honorable brille en partant, brille aussi en arrivant ; debout ou assise, une personne honorable brille partout.

34. Une personne honorable brille en parlant, brille aussi en restant silencieuse, comme l’oiseau nommé Kalavingka, quand ou le voit ou quand il chante.