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LALITA VISTARA. — CHAPITRE XIII

Ainsi par exemple :


133. Par un désir développé, par l’attention, l’extrême attention, par la compassion pour les êtres qui respirent est produite la pensée dirigée vers l’Intelligence excellente et suprême. Telles sont les paroles qui se dégagent du son des instruments.

134. Foi, bienveillance, respect, déférence, absence d’orgueil, soumission au précepteur spirituel ; information de l’état de la santé ; recherche, reconnaissance, méditation, voilà les mots qui se dégagent.

135. Les mots : don, pouvoir sur soi-même, discipline, bonne conduite, patience et aussi héroïsme ; les mots : production de la méditation el contemplation. Les mots : science supérieure, (emploi des) moyens, tels sont les mots qui se dégagent :

136. Le mot charité, le mot compassion ; les mots : contentement, indifférence, science claire ; les quatre bases d’union par une intention ferme ; et les mots : maturation complète des ê’.res, tels sont les mots qui se dégagent.

137. Les mots : spécification de la présence de la mémoire, renoncement complet, de même que : degrés de la puissance surnaturelle : spécification des cinq sens et des cinq forces ; les mots : parties de l’Intelligence, se dégagent du son des instruments de musique.

138. Et les mots : spécification de la force de la route qui a huit parties ; et aussi : séjour de l’apaisement et vue surnaturelle. Les mots : instable et aussi l’étreinte de la douleur est en dehors de soi-même ; les mots : souffrance du démérite, se dégagent du son des instruments.

139. Les mots : absence de passion, le mot solitude ; les mois : connaissance de la destruction ; les mots : absence de naissance ; le mot empêchement et absence de demeure ; le mot Nirvâna, se dégagent du son des instruments.

140. Tels sont les mois qui se dégagent du sou des instruments par la puissance de celui qui est un Bnliiisatlva accompli. Après avoir entendu cela, les femmes charmantes étant instruites, prient le plus élevé et le premier des êtres de songer à l’intelligence suprême.


Ainsi donc, religieux, par le Bôdhisattva qui était allé au milieu de l’appartement intérieur, ces quatre-vingt-quatre mille femmes furent complètement miiries, et, pour l’Intelligence parfaite et accomplie sans supérieure, plusieurs centaines de mille de dieux qui s’étaient réunis là (furent aussi mûris).

Ainsi, au temps de la sortie du Bôdhisattva de la maison (paternelle), un fils des dieux Touchitakâyikas, Hrîdèva, qui ne se détourne pas de l’intelligence parfaite et accomplie, pendant la nuit tranquille entouré et précédé de trente-deux mille fils des dieux, s’étant rendu au palais où était le Bôdhisattva, lui parla ainsi en ces Gâthâs :