Page:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu/278

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CHAPITRE XIX

Ainsi donc, Religieux, le Bodhisattva s’étant baigné dans la rivière Nâirañjanâ, ayant mangé et ayant fait renaître la force et la vigueur de son corps, il se dirigea vers le pied du grand arbre de l’Intelligence, à l’endroit de la terre qui a seize formes, afin de triompher complètement (du démon). Puis, avec la marche qui est celle des grands hommes, la marche qui n’est pas troublée ; la marche du sacrifice des sens ; la marche bien assurée ; la marche du roi du mont Mêrou ; la marche qui n’est pas oblique ; la marche qui n’est pas tortueuse ; la marche qui n’est pas sans lustre ; la marche qui ne s’attarde pas ; la marche qui n’est pas agitée ; la marche qui ne s’égare pas ; la marche qui n’est pas abattue ; la marche qui ne s’attarde pas trop ; la marche sans tache ; la marche de la vertu ; la marche sans péché ; la marche sans folie ; la marche sans passion ; la marche du lion ; la marche du roi des cygnes ; la maiche du roi des Nâgas ; la marche de Nâirañjanâ ; la marche qui ne touche pas à la terre ; la marche qui fait paraître sur le sol de la terre l’image d’une roue à mille rais ; la marche de celui qui a les ongles de la couleur du cuivre rouge et les doigts unis par une membrane ; la marche qui fait sortir un son du sol de la terre ; la marche de celui qui frappe le roi des monts ; la marche de celui qui égalise ce qui est haut et bas ; la marche de celui qui, lançant un rayon de lumière de l’intervalle de ses doigts palmés, amène, en touchant les êtres, le mouvement d'une bonne marche ; la marche qui appuie ses pas sur le lotus sans tache ; la marche qui a le mouvement des bonnes