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LALITA VISTARA. — CHAPITRE XXII

l’origine des six sièges ; voici la voie qui mène à l’empêchement des six sièges ; voilà ce que je reconnus selon la vérité. Voici le toucher, voici l’origine du toucher, voici la voie qui conduit à l’empêchement du toucher. Voilà ce que je reconnus selon la vérité. Ceci est la sensation, ceci est l’origine de la sensation, ceci est l’empêchement de la sensation, ceci est la voie qui mène à l’empêchement de la sensation. Ceci est le désir, ceci l’origine du désir, ceci, l’empêchement du désir, ceci, la voie qui mène à l’empêchement du désir. Ceci est la prise (de possession), ceci, l’empêchement de la prise (de possession), ceci, la voie qui mène à l’empêchement de la prise (de possession). Voici l’existence, voici l’origine de l’existence, voici l’empêchement de l’existence, voici la voie qui conduit à l’empêchement de l’existence. Voici la naissance, voici l’origine de la naissance, voici l’empêchement de la naissance, voici la voie qui mène à l’empêchement de la naissance. Voici la vieillesse, voici l’oi-igine de la vieillesse, voici l’empêchement de la vieillesse, voici la voie qui mène à l’empêchement de la vieillesse. Voici la mort, voici l’origine de la mort, voici l’empêchement de la mort, voici la voie qui mène à l’empêchement de la mort. Voici le chagrin, les lamentations, la douleur, la peine, le désespoir. Telle est l’origine de ce (monde) qui n’est qu’un grand amas de douleur et ainsi jusqu’à : Son empêchement. Voilà ce que je reconnus selon la vérité. Voici la douleur, voici l’origine de la douleur, voici l’empêchement de la douleur, voici la voie qui mène à l’empêchement di’ la douleur. C’est là ce que je reconnus selon la vérité.

Ainsi, Religieux, à la dernière veille de la nuit, à l’aurore, au moment où l’on bat le tambour, à l’heure de la nuit où l’on est très endormi, par le Bôdhisattva qui est un homme, un homme bon, un homme supérieur, un grand homme, le taureau des hommes, l’éléphant des hommes, le lion des hommes, le chef des hommes, le héros des hommes, le meilleur des hommes, l’homme qui sait tout, le lotus des hommes, le lotus blanc des hommes, l’homme qui peut porter un lourd fardeau, le cocher sans supérieur des hommes qu’il faut dompter, avec une telle vénérable science, ce qu’il faut savoir, comprendre, obtenir, voir, se présenter face à face, tout cela fut acquis par la science supérieure douée de l’unité de temps de la pensée. (Le Bôdhisattva) s’étant revêtu de la qualité parfaite et accomplie de Bouddha, la triple science (Trâividyâ) fut obtenue.