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LALITA VISTARA. — CHAPITRE II

CHAPITRE II

Là, Religieux, quelle est, entre toutes, cette exposition de la loi nommée l’excellent Lalitavistara, somme des Soûtras et grandement développé ?

Religieux, le Bôdhisattva demeurait alors dans le séjour excellent du Touchita, adoré de ceux qu’on adore, ayant obtenu l’inauguration, loué, vanté, comblé de louanges, célébré par cent mille dieux, ayant atteint ce qu’il cherchait, éminemment élevé par ses prières, ayant bien acquis l’intelligence qui pénètre toute la loi des Bouddhas, ayant l’œil très grand et parfaitement pur de la loi ; ayant le souvenir, l’intelligence, la prudence et la science étendue échauffée par le contentement ; ayant (fait) l’aumône, en possession de la bonne conduite, de la patience, de l’activité, de la contemplation, de la sagesse, de la grande science des moyens et du passage suprême à l’autre rive ; habile et connaissant parfaitement la voie de Brahmâ, la grande mansuétude, la grande commisération, la grande joie, la grande indifférence ; vraiment parvenu par une science supérieure, à la vue de la science sans obscurité et sans passion ; ayant bien acquis la présence de la mémoire, l’abnégation complète, les fondements de la puissance surnaturelle, les organes des sens, la force, les degrés de l’intelligence suprême et la voie ; parvenu au terme vraiment accompli de toutes les lois (conditions) des parties de l’intelligence suprême ; ayant le corps bien paré de signes (principaux) et de marques (secondaires) produits par l’accumulation de mérites incommensurables ; suivant depuis longtemps la même direction ; agissant comme il le dit, décla-