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PRÉFACE



Le Dharmasindhu, dont voici la traduction, est l’ouvrage le plus considérable qui existe sur les rites religieux de l’Inde. L’auteur de l’original sanscrit, en ne notant pas le temps de sa composition, n’a fait que suivre la règle générale des auteurs indous. Il est certain qu’il ne peut avoir été composé avant 1712 de l’ère Shālivāhana, c’est-à-dire 1790 de notre ère, puisque le calcul des ājanānshas dans le Chapitre II est basé sur l’année 1712 que l’auteur dit être l’année courante. Cependant si cet ouvrage, dans sa forme actuelle, est comparativement de date récente, il n’en est point ainsi des matières qu’il renferme, car l’auteur, à la fin de son Introduction, dit expressément que cet ouvrage est basé sur de très anciens traités et qu’il n’en est qu’une reproduction, non littérale toutefois. En effet, le contenu montre avec évidence que l’ouvrage est une revue très exacte et circonstanciée des traités Hemādri, Nirnayasindhu, Kālamādhava, Mayūkha, Kaustubha, Yājnavalkya, etc., etc., et une compilation des matières éparses dans ces ouvrages qui se rapportent directement à la religion pratique, au rituel.

Si l’auteur sanscrit, le prêtre Kāshinātha, dont il est question dans la note 15, avait l’intention de fournir à ses confrères Brahmanes un manuel encyclopédique dans lequel ils ne chercheraient jamais en vain une question quelconque