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de ce peintre. Sa reproduction du chef-d’oeuvre id’Ingres ; le Voeu de Louis XIII f devint, en effet,
- son pro pré chef-d’oeuvre, et’lui Valut, àl’expojsition
de 11837, une première- médaille d’or et jia croix de chevalier de la légion d’honneur.
- Calamalta jouissait pourtant, depuis longtemps
déjà, d’une juste renommée.- Il avait débuté au salon de 1827 par Bajaset et le : Berger, id’aprèsDreux Dorcy’ ; il avait donné ensuite, jen autres œuvres, la Simonetta, d’après Bolticelli, le portrait de Paganini, et’, en 1834, le masque de Napoléon, moulé à Sainte-Hélène par le docteur Anlomarchi, travail excellent, qui, en raison du sujet, devait contribuer à po-
- polariser son nom. Après le Voeu de Louis XIII,
Calaniatta grava, d’après Ingres, les-admirables portraits à mi-corps du comte Mole et du duc ■ d’Orléans (1840-1843) ;. d’après Ary Scheffer, Françoise de Rimini et Lamennais ; d’après Gigoux, le portrait de Fourier ; d’après- Paul De-
- laroche, celui de M. Guizot- ; et, d’après Madrozzo,
celui du roi d’Espagne..-
Le génie puissant et la large, manière des grands maîtres d’autrefois ne pouvaient manquer d’attirer Calamatta, et l’on compte parmi ses œuvres d’élite la Joconde, de Léonard de Vinci, la Vision d’Ezéehiel et. la Vierge à la chaise, de Raphaël, et la Cénci, de Guido-Reni, qui figurèrent aux salons de 1855 et de 1857. Calamatla n’était pas seulement un, illustre graveur ; s’il excellait à reproduire les œuvres des maîtres, il savait lui-même : dessiner admirablement des portraits, comme le prouvent ceux de M. Ingres et de J/me George Sand, qu’il jjrava d’après ses propres dessins. Ses qualités dominantes sont, la correction, la finesse et la sobriété.
Louis Calamatta avait obtenu une médaille de première classe en 1855 et avait été nommé la même année officier de la légion d’honneur. Il avait été chargé en Belgique de plusieurs grandes publications, telles que le Musée belge, collection.de portraits historiques (1851), et les Loges de Raphaël, d’après les copies de J.-C.-H. de Meulemeèster. li avait épousé la fille de Raoul Rochette, et il devint beau-père de M. Maurice Sand. L’Italie ayant reconquis son unité, Calamatta. accepta une place de professeur à l’académie des bpaux arts de Milan, et il- devint commandeur des ordres des S.S. Maurice et Lazare. Il mourut à Milan, dans les premiers jours du mois de mars. 18.69.
CAKABA ET POSSESSIONS ANGLAISES DANS LE
NOUD DE L’ANÉMIQUE, — Capitaine-général et gouverneur en chef de toutes les provinces du continent et de l’île du Prince-Édouard, sir JOHN YOUNG. :—Lieutenants-gouverneurs des provinces : Ontario (auparavant Haut-Canada), M. W. P.. HOVI’LAND. — Québec (auparavant Bas-Canada), sir N„ BELLEAU, . — : Npuvelie-Écosse, le
major-général, G.-H. DOVLE. — Nouveau-Brunsioick, M. S.A. WILMOT.—Ile du Prince-Édouard, M. G. D’CNDAS. — Ilede Terre-Neuve, le colonel HILL. — Colombie britannique et île de Vancouver, M. A. MUSGIIAVE. —■ Consul général de France à Québec, -M ; A. F’. GAUTIER.
« Commençons par nous débarrasser du souci « de nos limites. ; une fois que notre organisation extérieure sera parfaitement définie, « et que les accessions territoriales n’exiger ont « plus d’application de notre part, nos ; efforts « se porteront avec énergie vers les grandes « améliorations intérieures... » Ces paroles, prononcées par le ministre des finances de la Puissance, devant le parlement fédéral, au mois dé juin 1869V résument en peu de mots toute la politique du gouvernement canadien, pendant la période qui nous occupe. Consolider et agrandir l’union, tel paraît avoir été le principal souci des hommes placés à la tête de la confé^ dération naissante..
On a d’abord cherché à apaiser le mécontentement que n’avaient cessé de manifester contre l’acte d’union les habitants de la Nouvelle-Écosse, et qui finissait par prendre un caractère réellement menaçant pour la bonne harmonie entre ces différentes provinces ; les circonstances sont venues prêter un concours propice aux efforts conciliants du gouvernement central. Depuis leur retour dans leur pays, les délégués que les Néo-Seoliens avaient envoyés à Londres pour solliciter du parlement britannique le rappel de l’acte qui les avait liés, sans avoir consulté le suffrage populaire, à la confédération canadienne, avaient signalé à leurs compatriotes non seulement l’insuccès de leur mission, mais encore l’inanité de toute démarche ultérieure eu vue d’obtenir la rupture du lien fédéral ; de sorte que le plus sage était de prendre son parti des faits accomplis, de demeurer dans une confédération de laquelle il n’était plus permis de se détacher, mais d’en retirer le plus" d’avantages possibles. C’est du moins l’exemple qu’a donné un des hommes politiques les plus influents de la Nouvelle-Écosse, M. Ilowe, qui s’était montré un des plus fougueux partisans du rappel de l’acte fédératif du 29 mars 1867. Le 30 janvier 1S89, il acceptait un portefeuille dans le cabinet fédéral de la Puissance, et prétait serment en qualité de ministre el président du conseil privé, poste qu’au mois d’octobre suivant il échangeait contre celui plus important de secrétaire d’état pour les Provinces. La réconciliation n’a pas profité à M. Howe seul ; la province qu’il représentait ne l’a scellée que moyennant les plus larges compensations : un bill a été adopté par les deux chambres du parlement fédéral, aux termes duquel la Puissance, .’au lieu de la somme de 8 millions de dollars (40 millions de francs)