Page:Anonyme – Le Serment du jeu de paume, 1823.pdf/12

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des fonctions séparément de la présente assemblée.

» L’assemblée ne perdra jamais l’espoir de voir réunis dans son sein tous les députés aujourd’hui absens, qu’elle ne cessera d’appeler à remplir l’obligation qui leur est imposée de concourir à la tenue des états-généraux. À quelque moment que les députés se présentent dans le cours de la session qui va s’ouvrir, elle déclare d’avance qu’elle s’empressera de les recevoir et de partager avec eux, après la vérification de leurs pouvoirs, la suite des grands travaux qui doivent opérer la régénération de la France.

» L’assemblée nationale arrête que les motifs de la présente délibération seront incessamment rédigés, pour être présentés au roi et à la nation[1]. »

Après la constitution proclamée, on demande le serment général ; plusieurs difficultés s’élèvent sur sa formule ; mais elle est enfin rédigée, et le serment est prêté en ces termes : « Nous jurons et promettons de remplir avec zèle et fidélité les fonctions dont nous sommes chargés. » Ce serment, prêté par six cents membres, environnés de quatre mille spectateurs, excite la plus grande émotion et l’enthousiasme le plus général : on nomme Bailly pour président, Camus et Pison du Galand pour secrétaires ; moins éclatant peut-être, mais aussi remarquable, l’arrêté rédigé par Target et Chapelier est approuvé dans la même séance.

  1. Moniteur et Point du jour.