Page:Anonyme - Chansons françaises du XVe siècle.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

20 XVII Chappeau de saulge’ vieul porter Ce moys de may par desconfort, Puisque la belle m’a fait tort 4 Qui m’a changé pour aultre amer. Elle m’avoit promys sa foy Que tousjours elle m’aymeroit, Et jamès ne me changeroit 8 Ne aymeroit aultre que moy. Mais elle a bien faulcé sa foy, Et ung aultre amë, bien le sçay ; Dont j’ay eu du dueil si tresfort 12 Que j’ay esté presqu’a la mort. XVIII En l’ombre d’un buyssonnet, L’orée d’une saulaye, Moy seul par ung matinet, Plus pensif que ne souloye, Advis me fut que j’estoye Couché revers pour dormir, Et ma dame je perdoye ; 8 Lors je me pris a gemir. Et pour mes pleurs estre escriptz Prins papier et escriptoire ; XVII. 1 Chappeau, couronne. Sur le c/Mp~MM f ~a~/g-e, voy. la citation de Carloix dans l’historique de Littrt a.umotMMyc.– L On voit qu’on attribuait un e/MpMM c sauge à un amant que sa belle avait abandonné. Dans c& taines provinces, l’envoi d’un bouquet de sauge annonce à u prétendant que sa demande n’est pas agréée.