Page:Anonyme - Doon de la Roche.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
viii
doon de la roche

Le volume, écrit d’un bout à l’autre de la même main, contient : fol. 1-88 recto, Doon de La Roche ; 3 ff. blancs, non numérotés fol. 89, Lettre du Prêtre Jean à l’empereur Frédéric[1] ; fol. 12-251, les Enfances Ogier. — Dans la partie qui contient Doon de La Roche, il y a 24 à 27 vers par page une initiale rouge marque le début de chaque laisse. — Le manuscrit est bien conservé dans la partie qui contient Doon de La Roche on trouve, au fol. 82 b, des vers incomplets (voir notre texte, v. 4356-4364), mais le feuillet est intact ; l’écriture n’a pas souffert ; il est probable que le manuscrit que le scribe avait sous les yeux offrait à cet endroit un texte en partie illisible et que le copiste s’est borné à transcrire ce qu’il pouvait lire, s’abstenant sagement de compléter les vers par des conjectures personnelles.

Si, dans ce cas, il a fait preuve de discrétion, il a malheureusement, au cours de son travail, donné de nombreuses preuves de négligence[2] et de précipitation ;

    remonter plus haut en ce qui concerne les destinées du manuscrit, qui n’a certainement pas été écrit en Angleterre et qui doit provenir de France.

  1. Incipit : « Prestes Jehans par la grâce de Dieu », etc. C’est une pièce qui se trouve dans de nombreux manuscrits (voir Romania, XV (1886), 177) et qui a été publiée par Jubinal dans son édition de Rutebeuf, édit., III, 356 et suiv. M. O. H. Prior a constaté d’assez fortes différences de rédaction entre le texte du manuscrit et celui de Jubinal, « mais le fond est le même, quoique la forme diffère souvent ».
  2. Cette négligence se manifeste surtout par de nombreuses lacunes de vers entiers ou même de petits groupes de vers qui ont été sautés. L’original sur lequel travaillait le copiste peut être responsable d’une partie de ces lacunes mais c’est bien le scribe du manuscrit de Londres qui a sauté le vers 1277, lequel se lit dans le premier des deux fragments appartenant à M. Lelong ; comme nous verrons, il est à peu près certain que l’auteur du manuscrit de Londres a travaillé sur le codex perdu dont ces fragments sont des débris. C’est donc lui qui est probablement responsable d’une bonne partie des autres lacunes qui défigurent le texte : s’il a sauté un vers dans ce passage, il a pu en sauter d’autres.