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la saga d’élie

venu à l’esprit : prenons suffisamment d’or et d’argent et toute espèce d’objets de prix, et des vivres suffisants pour deux mois, ce n’est pas nécessaire pour plus longtemps, et nous nous rendrons dans la plus haute et la plus forte tour, et nous demeurerons là.

Nous[1] chercherons un[2] homme fidèle et nous l’enverrons vers mes gens pour avoir secours. Et alors viendra ici Julien, le duc de la ville de Saint-Gilles, et avec lui Guillaume d’Orange et une foule des meilleurs chevaliers ; et nous conquerrons toute la contrée, et tu seras baptisée et faite chrétienne. » « Volontiers, » dit la jeune fille, « si tu donnes à tes paroles plus de force par un serment sur ta foi. » Ils parlaient ainsi ; mais ils n’étaient pas à la fin, car voilà leurs tribulations qui se renouvellent. Mais comment Élie sortit de tous ces embarras, et comment il revint en France avec Rosamonde, ce n’est pas écrit dans ce livre. L’abbé Robert a traduit, et le roi Hakon, fils du roi Hakon, a fait faire ce livre norvégien pour votre divertissement. Et maintenant que Dieu donne à celui qui traduisit ce livre et l’écrivit, gratiam en ce monde, et dans son royaume, sanctorum gloriam ! Amen[3] !


  1. Le texte français et la saga ne concordent plus à partir d’ici.
  2. C B D un messager.
  3. Ici finit le ms. A.