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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/121

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HISTOIRE DU CONTE

vers alexandrins de la première moitié du xive siècle (Q), a dû différer par les traits suivants (détails superflus omis) de la version primitive orientale :

Longue introduction racontant comment le mari devient empereur de Rome. Pendant une absence du mari, occasionnée par une guerre, le beau-frère veut épouser l’héroïne, prétendant que son frère est mort. Convaincu de trahison, il est jeté dans une tour, mais, à la nouvelle du retour de l’empereur, l’impératrice le fait mettre en liberté et va à la rencontre de son mari, accompagnée du beau-frère et d’une nombreuse suite. En route, le beau-frère parvient à séparer l’impératrice de sa suite, mais, grâce à une broche magique, la vertu de l’héroïne est préservée contre les entreprises du beau-frère. Celui-ci attache alors l’impératrice à un arbre et la maltraite. C’est à ce moment qu’apparaît le sauveur, un châtelain du voisinage. — L’enfant confié aux soins de l’héroïne est une jeune fille, qui couche à côté d’elle. — L’assassin, un chevalier au service du châtelain, place le couteau ensanglanté dans la main de l’impératrice endormie. — Celle-ci va être brûlée, mais est graciée au dernier moment. Le châtelain lui rend sa mule et ses riches habits. — L’homme racheté, un malfaiteur, devient le serviteur de l’impératrice ; il ne tombe pas amoureux d’elle, — Parmi les malades, qui ne se rencontrent qu’au couvent, se trouve aussi le mari. — Les criminels sont brûlés vifs,

En comparant les versions primitives des Gesta Romanorum et de Florence de Rome, on voit que leur source commune, version occidentale ancienne, n’avait altéré la version orientale primitive que pour les traits que voici :

Le mari est un empereur de Rome. L’impératrice, convaincue de la trahison du beau-frère, le fait mettre en prison. À la nouvelle du retour de l’empereur, elle va à sa rencontre,