Page:Anonyme - Guillaume de Palerne.djvu/28

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çois moderne de Pierre Durand a tellement vieilli à son tour, qu^il est plus pénible à lire aujourd’hui que le texte ancien ; toutefois, il suffisait aux besoins d’alors ; aussi cette translation a-t-elle eu plusieurs éditions sur le nombre desquelles on n’est pas d’accord. Sir Fr. Madden, le premier éditeur du texte anglais, en compte trois : une de Nicolas Bonfons, in-4o gothique, sans date ; la seconde de Lyon, 1552, de Nicolas Arnoult, et une troisième par la veuve de Louis Costé, vers 1632, et du même lieu, ce qui est une erreur évidente, l’exemplaire de Huet que nous avons sous les yeux portant textuellement : « A Rouen | Chez la Vefve de Louys Costé, rue Escuyere, aux | trois ††† Couronnées. » M. Walter W. Skeat en cite une quatrième, imprimée à Rouen par Louys Costé (vers 1620), dont il se trouverait au British Museum un exemplaire coté 12513 e ; mais peut-être y a-t-il là confusion avec la précédente. Dans tous les cas, il faudrait admettre au moins quatre, sinon cinq éditions ; car, en comparant les deux exemplaires de la soi-disant unique édition de Bonfons qui se trouvent à la Bibliothèque nationale (Y2 215), on voit que les deux titres présentent des différences marquées : l’un d’eux, indépendamment de quelques autres particularités, porte seul au verso une gravure sur bois représentant la Justice et Mars ; elle se trouve encore répétée au dernier feuillet. Le texte offre bien la même disposition et le même caractère dans le corps de la composition, mais la plupart des lettres fleuronnées en tête des chapitres diffèrent complétement comme dessin ou