Page:Anonyme - Huon de Bordeaux, chanson de geste.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cix
Sommaire.

su qu’il en dût user ainsi, il aurait été échec et mat ! » P. 222-225.

Le lendemain, l’amiral fait crier son ban et prendre les armes à ses hommes pour aller délivrer sa nièce. — Huon voudrait faire partie de l’expédition ; mais il n’a ni armes ni cheval. À sa prière, l’amiral lui fait donner une épée, sœur de Durandal. Il ordonne aussi qu’on lui fasse seller le meilleur cheval qui se pourra trouver ; mais un Sarrasin s’avance, qui lui dit : « Y pensez-vous, sire ? Il n’attend qu’une occasion favorable pour vous échapper ; si vous lui faites donner un bon cheval, il ne tardera pas à prendre la fuite. » L’amiral se rend à cet avis, et l’on amène à Huon un cheval au long cou, aux flancs amaigris, n’en pouvant plus, n’ayant mangé d’avoine depuis sept ans, clochant d’un pied et privé d’un œil. C’est ainsi monté que Huon part pour Aufalerne, à la suite de l’amiral. — Galafre ne veut point rendre Esclarmonde ; il lui faut cependant renoncer à elle ou accepter la bataille. Sur la proposition de son neveu Sorbrin, il se décide à s’en remettre au jugement de Dieu. — Sorbrin est son champion. Il offre la bataille aux vassaux d’Yvorin, mais aucun d’eux n’ose relever son défi. Huon seul l’accepte. — Combat de Huon et de Sorbrin. — Défaite et mort de Sorbrin. — Retour d’Yvorin à Monbranc. Grande est sa reconnaissance pour Huon : « Ami, lui dit-il, vous m’avez bien servi, vous prendrez place à table auprès de moi ; tout ce qui est à moi sera à vous, et les riches fourrures, et l’or, et l’argent ; prenez-en à votre gré, et allez vous ébattre avec les jeunes filles : les plus belles sont à votre disposition. — Plaisanterie du ménestrel sur le changement de fortune de Huon. P. 225-233.

Le navire qui porte le vieux Jérôme et les autres