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Page:Anonyme - Huon de Bordeaux, chanson de geste.djvu/121

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Sommaire.

rir le cheval de Sorbrin. — Combat de Jérôme et de Huon. — Blessé grièvement après une joute terrible, Huon s’écrie : « Sainte Marie, venez-moi en aide ! Hélas ! belle Esclarmonde, vous ne me reverrez jamais ! jamais non plus vous ne me reverrez, sire Jérôme ! » — À ces paroles, Jérôme a reconnu Huon. Il jette son épée à terre et reste muet de douleur. — « À quoi pensez-vous, Sarrasin ? lui demande Huon. — Ah ! répond Jérôme, prenez mon épée, Huon, et coupez-moi la tête : je l’ai bien mérité pour vous avoir ainsi blessé. » — À son tour, Huon reconnaît Jérôme. Tous deux délacent leurs heaumes et se jettent au cou l’un de l’autre. « Nous n’avons pas de temps à perdre, dit Jérôme ; les Sarrasins nous regardent de toutes parts ; je vais vous conduire à Aufalerne comme prisonnier, et là vous retrouverez Esclarmonde, qui vous est restée fidèle, quoiqu’elle ait épousé Galafre. » — Ils prennent le chemin d’Aufalerne, suivis des compagnons de Jérôme. — À cette vue, Yvorin lance ses hommes en avant pour reprendre le prisonnier, et Galafre sort de la ville pour le lui disputer. — « Défendez vous, dit Jérôme à Galafre. Pour moi, je conduis à Aufalerne le prisonnier que voici. » Pendant que Galafre et Yvorin sont aux prises, Huon, Jérôme et leurs compagnons entrent dans la ville, dont ils referment les portes ; massacrent tous les païens qui y sont demeurés, puis se rendent au palais, où Huon retrouve Esclarmonde. — Entrevue touchante des deux amants. P. 237-243.

Dans le temps où ils s’abandonnent à la joie de se revoir, Galafre apprend sur le champ de bataille que les Français sont maîtres d’Aufalerne, que Huon est leur seigneur, et que c’est lui qui a vaincu Agrapart et Sorbrin. Dès lors Galafre ne songe plus à lutter