Page:Anonyme - L’Abécédaire du petit naturaliste, 1812.djvu/33

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atteinte d’un mal violent qui l’empêchait de manger ; comme on désespérait de sa guérison, on lui ôta sa chaîne, et on jeta son corps dans un champ. Ses yeux étaient fermés, et sa gueule se remplissait de fourmis, lorsqu’un passant l’aperçut. Croyant remarquer quelque reste de vie dans cet animal, il lui fit avaler un peu de lait. Un remède si simple eut les effets les plus prompts. La lionne guérit ; et elle conçut une telle affection pour son bienfaiteur, qu’elle se laissait conduire avec un cordon, comme le chien le plus familier. Tel est le pouvoir des bienfaits