Page:Anonyme - L’Alpha de la république, 1848.djvu/11

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pour reconquérir nos libertés usurpées ; les braves Allemands, morts pour fonder, dans leur patrie, le règne de la liberté ; les intrépides Milanais, morts pour arracher leur pays au joug de l’étranger, ont donné, en scellant de leur sang leur foi de citoyens, un exemple de fraternité qui doit rendre leur mémoire à jamais vénérée et chère à tout peuple libre.

D. À qui doit-on le retour de la fraternité parmi les hommes ?

R. D’abord au peuple français, le peuple-messie de la civilisation, ensuite au pape Pie IX, qui a lavé, dans les eaux régénératrices de la liberté, les vieilles souillures de la puissance papale, et béni de ses mains pieuses les armes des libérateurs de l’Italie.

D. Comment pèche-t-on contre la fraternité ?

R. Quiconque fait à autrui ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui fît ; quiconque se contente de s’abstenir du mal, et néglige de faire le bien, pèche contre la fraternité.

D. Comment pratique-t-on la fraternité ?

R. Instruire, conseiller, consoler, secourir son prochain, l’encourager dans le bien, le détourner du mal, se dévouer pour lui jusqu’à la mort, c’est pratiquer la fraternité.

D. Quels biens résultent pour un peuple de la pratique de la fraternité ?

R. La paix, l’abondance, la richesse, la force, la gloire, le développement progressif de toutes les vertus civiques, l’extinc-