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LA FRANCE

réussite de cette triple entreprise. Un plan de campagne et d’opérations existe, des hommes d’une compétence et d’un mérite incontestables l’ont étudié sur les lieux, et le déclarent non-seulement possible, mais facile à exécuter.

Ils ont déclaré de plus que les opérations devaient être faites sans qu’il fût nécessaire de grever sensiblement les budgets de la guerre et de la marine, l’entreprise devant suffire à ses propres frais.

On comprendra facilement qu’un plan d’opérations maritimes et militaires ne puisse être divulgué ; mais il importe au public de savoir que le point principal du système est la formation d’une Compagnie des mers asiatiques créée avec des capitaux français.

L’action d’une Compagnie fonctionnant en dehors du gouvernement est le seul moyen d’établir avec économie et promptitude l’influence française dans les États protégés.

L’une de ses premières conditions de réussite serait son indépendance de l’État.

Elle serait ainsi débarrassée des tracasseries et des entraves que la diplomatie ou les influences étrangères peuvent susciter aux entreprises dépendant des gouvernements.

Cette libre initiative a été l’une des principales causes de succès de toutes les entreprises anglaises.

Tout Anglais sait fort bien faire sonner son titre de sujet de la reine dès que ce titre peut lui servir ; mais il se garde bien de demander à l’État une direction pour la conduite de ses entreprises.

D’ailleurs, le gouvernement français désire voir entrer