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DANS LES MERS ASIATIQUES.

En Cochinchine et en Corée, des établissements de ce genre entreraient de suite en plein rapport.

Les Cochinchinois et les Coréens sont doux, travailleurs, habitués à l’obéissance, et leur organisation serait très-facile, surtout si on ne cherchait pas à changer leurs habitudes et si on avait le soin de les employer à la tâche.

Une des opérations les plus importantes de la Compagnie serait la création de comptoirs sur les côtes de l’Afrique orientale et de l’Asie.

Ces comptoirs, lieux de ravitaillement et de radoub, serviraient de points centraux à un commerce intermédiaire de cabotage qui serait pour la Compagnie la source de bénéfices considérables.

Le cabotage des mers d’Asie appartient en ce moment à la marine anglaise, à laquelle il rapporte des sommes énormes.

En effet, les navires anglais, possédant sur toutes les côtes des points de repos, transportent d’un port à l’autre toutes sortes de denrées suivant la balance des cours des marchés. Ce genre de transport, fait presque sans danger et sans perte, rapporte en quelques jours un bénéfice de 30 à 80 pour 100.

Ces opérations si lucratives seraient aussi bien faites par nos vaisseaux que par les vaisseaux anglais, si entre les trois contrées extrêmes nous possédions un grand nombre de stations commerciales.

Le cabotage des mers asiatiques nous servirait de lien avec le Japon, dont le commerce nous est maintenant ouvert, avec les îles océaniennes, et, au moyen de quel-