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la mort aymeri de narbonne

nances déjà souvent retouchées dans AB ; c’est vers la tirade cxvii ou cxviii les autres mss. ont conservé bien peu des finales primitives que le remaniement particulier de CD semble s’arrêter ; voici un exemple du rajeunissement propre aux deux mss. de cette famille, tiré du couplet cxii :

C D

Premiers s’en ist li fors rois Loois,(D bons r.)
Hernauz et Bueves et Bernarz li floriz,
Et d’Anseüne Garins li dus jentils,(D li marchis)
Et d’Orenge Guill. li marchis.(D omis)
« Droiz empereres, » ce dit li quens hardiz,
« Or en irons assaillir, ce m’est vis,
« Cele cité qui si est seignoris,(D tant e.).
« Cil qui la tienent, ne sont pas nos amis.
« Ce ne sont pas Paiens ne Arrabiz,
« Mès Sajetaires cuverz et maleïz.
« Des ars turqois sont si duit et apris
« Que qui i fierent, n’en puet eschaper vis.(C omis).
« Les quarrax traient qui sont d’acier forbiz(D brunis)
« Et de venin entoschié et espris.
« Qui il ateignent, bien est de la mort fis ;
« Nel puet garir, elme n’escu votiz,
« Auberz ne vieille broine. »

A B

Premiers s’en ist li bon rois Loeys,
« Ernaus et Bueves et Bernars et Garins :
« Drois empereres, » li quens Guill. dist,
« Nous en irons la cité assaillir
« Esclabarie qui est el pui antif.
« Iceux la tienent qui ne nous sont amis.