Page:Anonyme - La Mort de l’inventeur, paru dans L’Humanité, 05 février 1912.djvu/6

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Calmement et très sûr de lui, il monta à la première plate-forme, ajusta son appareil, et avec une confiance absolue, se lança dans le vide… Le parachute ne se développa-t-il qu’incomplètement ? L’air, le vent le rabattirent-ils de suite ? On ne sait. Toujours est-il que Reichelt, au milieu des cris d’horreur des assistants impuissants, tomba droit sur le sol gelé.

Un bruit sec se fit entendre ; les jambes, la colonne vertébrale brisées, Reichelt s’était tué net, faisant dans le terrain un trou de quinze centimètres !

La tête n’avait que légèrement touché terre et ne portait qu’une légère contusion.

Les compagnons du malheureux inventeur se précipitèrent auprès du cadavre, l’enlevèrent, aidés d’agents et le déposèrent dans une automobile.