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mille ri (un ri vaut à peu près 400 mètres) au nord du Tcio-shen. C’était un pays barbare. La naissance de Co-Shou-mô est entourée de légendes. En voici quelques traits.

Le roi de Pou-Yo rencontra un jour une jeune vierge, fille du « Dieu de la rivière ». Il l’emmena dans son palais, d’où il ne la laissa plus sortir. Or, au retour d’un long voyage, le roi trouva la jeune fille sur le point d’être mère. Il voulut la tuer, mais lui demanda d’abord quelques explications. Voici ce que raconta la jeune fille. « Le soleil dardait sur moi des rayons brûlants, dans ma chambre. J’ai voulu m’y soustraire et me suis retirée en marchant à reculons. Mais la lumière me suivait toujours. C’est depuis cette époque que je me sens enceinte ». Cette réponse mystérieuse sauva la jeune fille. Le roi lui laissa la vie. Bientôt elle mit au monde un garçon. À cause de son habileté à tirer de l’arc, celui-ci reçut le nom de Shou-mô, qui signifie « tireur adroit ».