Aller au contenu

Page:Anonyme - Le roman d'Aquin ou La conquête de la Bretaigne par le Roy Charlemaigne.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxvii
introduction

Bretagne aux XIIe et XIIIe siècle, sans que rien accuse plus particulièrement le XIIe siècle.

Orthographe en u ; un très-petit nombre de mots l’ont conservée. On rencontre : nuncier, 174 ; humes, 711 ; sunt, 188 ; Corsalium, 119 ; escuter, 2273, etc.

Diphthongue ei (ou e) : Seison, 31 ; leissis, 1619 ; Noreys, 1246 ; parceyvent, 1869 ; Gregeys, 1305 ; aver, 2025 ; hers, 1436 ; expleté, 2152 ; frede, 2082, etc.

Usage des formes sèches : facez, 1915 ; peuson, 2294 ; fussez, 835 ; eussez, 2872 ; veissez, 1642 ; secle, 1261 ; asegez, 372 ; ruceler, 1951 ; puz, 2047 ; conduray, 2394, etc.

Subjonctifs chuintants : vienge, 1977 ; demeurge, 2666 ; doige, 2260 ; croige, 604 ; renge, 603 ; auge, 170 ; augeon, 1636, etc.

Nous relèverons également parmi les formes mixtes usitées dans l’Ouest et offrant des variantes du pur Normand :

Emploi de ai pour ei ou oi : povair, 294 ; otray, 2350 ; day (debeo), 2946 ; maye, 377 ; saye, 895 ; bait, 2456 ; fay (fidem), 2946 ; vaye, 15 ; vaisin, 3033 ; mayne, 2323 ; apostaire, 3011, etc. [1]

  1. Beaucoup d’autres mots comme roy, moy, croire, n’offrent aucun exemple de la forme locale.