que l’on se figure groupées autour de l’église de Saint-Servan, comme le sont les maisons d’aujourd’hui, interceptent toute communication avec le continent. La découverte de la source de Saint-Servan est empreinte de la même vraisemblance. On peut désigner avec certitude cette fontaine [1].
Aquin, descendu au port, s’enfuit par la mer. Si le navigateur est expérimenté comme un vrai Norois, l’auteur nous étonne par sa connaissance de la côte [2]. Aussi ne faut-il pas lui attribuer l’obscurité de certains détails, comme par exemple la position de Terzon et de Brons, noms altérés par le copiste.
D’Aleth à Gardaine, deux lieues, c’est-à-dire deux fois la distance qu’il y a d’Aleth à Château-Malo, qui n’est pour lui qu’à une lieue de la Cité. À peu près à cette distance, nous trouvons, sous Châteauneuf-de-la-Noüe, la mare Saint-Coulman [3], désignée par la tradition comme le lieu
- ↑ Notes, p. 158.
- ↑ Note du vers 2168.
- ↑ On lit dans le lectionnarium Dolense in festo S. Columbani abbatis, lectio VI, 28 novembre : « Lacus Dolensis, occidentem respiciens, sancti Colmani nomen ab antiquis temporibus retinet.… ibi fundatum est oratorium cui adscriptos fuisse monachos extra dubium est. Illud cœnobitis de Troncheto a Stephano Dolensi episcopo. anno 1289, concessum est. » On l’a aussi appelée mare Coaquin, du nom de la famille de Coëtquen qui l’a pos-