CHAPITRE V.
à apprendre un métier.
a mère de Til Ulespiègle était bien contente
de voir son fils si tranquille. Elle se mit à
lui représenter qu’il devrait apprendre un
métier. Et comme il ne disait rien, elle le pressa
davantage. Alors il lui répondit : « Chère mère, quelque
chose que quelqu’un fasse, il aura toujours assez
jusqu’à la fin de ses jours. – C’est que je ne puis
oublier, répliqua-t-elle, que je suis depuis un mois
sans pain. – Qu’est-ce que cela fait ? dit Ulespiègle ;
un pauvre diable qui n’a rien à manger en est quitte
pour jeûner la Saint-Nicolas, et quand il a quelque
chose, il fête la Saint-Martin. Ainsi ferons-nous. »
CHAPITRE VI.
et lui attrapa un plein sac de pain, qu’il
porta à sa mère.
ue Dieu m’assiste ! dit Ulespiègle ; comment
m’y prendrai-je pour apaiser ma mère ?
Où prendrai-je du pain pour lui en apporter ? »
Il partit du village où demeurait sa mère et