porter (il ne le fallait pas) à la date marquée au haut de la planche, ajoutée à la main longtemps après que la planche fut faite. Le meurtrier était le chevalier Macaire, gentilhomme, archer des gardes du Roi.....
Ce combat eut l’issue que La Colombière marque ci-dessus. Le chevalier Macaire pour être délivré du chien qui l’étrangloit, promit de confesser tout ; il avoua qu’il étoit auteur du meurtre, et fut envoyé au gibet, disent les mémoires qu’on m’a envoyés de Montargis. Il est surprenant qu’aucun des historiens du temps n’ait fait mention d’un fait si extraordinaire. »
Voilà, certes, une surprise naïve et des plus étranges ; mais ce qui est plus fort encore, c’est cette mention de mémoires envoyés de Montargis. Et que pouvaient donc être ces mémoires, sinon un ou plusieurs des récits que nous venons de passer en revue ? En ce cas, il n’était guère nécessaire de les tirer de Montargis, puisqu’ils étaient ailleurs. Assurément Montfaucon ne veut point ici abuser ses lecteurs ; il s’est donc laissé abuser lui-même de la façon la plus singulière. Est-ce qu’à Montargis, à part la peinture du château, on pouvait rien savoir sur le trop fameux duel ? Il est vrai que le titre de l’estampe reproduite par Montfaucon indique Montargis comme le théâtre du combat ; mais le récit de La Colombière porte que ce combat eut lieu dans l’île Notre-Dame, et cette différence si notable eut dû suffire pour éveiller la critique endormie de Montfaucon, lequel, après quelques recherches à Paris, en