Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/148

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— Ce qu’il y a, — dit-elle, — mais d’abord l’injustice du mandarin et puis que vous, l’Émissaire du roi, qui devez aide et protection aux malheureux, vous songiez immédiatement à condamner à mort une pauvre fille que vous désirez. Voilà ce qui est triste pour le peuple. Jamais on ne vit chose plus inique. »

I-Toreng, s’adressant alors aux courtisanes qui étaient demeurées dans la salle :

« Défaites les cordes qui lient les mains de Tchoun-Hyang, — dit-il, — coupez-les avec vos dents. »

Elles le firent et Tchoun-Hyang se trouva libre.

« Levez maintenant la tête, — dit l’Émissaire, — et regardez-moi.

— Non, répondit-elle, — je ne vous regarderai pas, je ne vous écouterai même pas ; coupez-moi le corps