Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/16

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texte coréen, avec l’aide du seul lettré de ce pays qui soit jamais venu en France[1].

Les aventures d’I-Toreng et de Tchoun-Hyang sont offertes comme authentiques : des descendants d’I-Toreng existent encore à Séoul, capitale de la péninsule. Ce récit, si populaire en Corée, est anonyme, et presque tous les romans coréens le sont, parce qu’ils renferment des critiques contre le gouvernement.

Beaucoup de romanciers coréens sont des bâtards. La fidélité de la femme est exaltée à ce point que la veuve n’a pas droit à se remarier ; les enfants qu’elle conçoit après la mort de son mari sont illégitimes. Quand la femme est noble, elle instruit ses bâtards, mais ne pouvant aspirer aux fonctions publiques, ils s’aigrissent, se retirent dans la mon-

  1. M. Hong-Tjyong-Ou, noble coréen, dont nous avons pu apprécier, au cours de ce travail, l’intelligente bonté