Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/22

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Et elle passe fiévreusement sa main par la lucarne, elle y passe aussi la tête qu’elle livre aux baisers de l’amant. Et l’amant n’est plus qu’un vagabond sordide !

Pour sobres, les traits de mœurs sont bien saisis : le domestique avide et artificieux, la vieille entremetteuse plaintive, l’aveugle nécromancien qui refuse énergiquement de la main droite tandis que sa gauche s’avance pour accepter… Les quelques descriptions renseignent avec clarté : c’est le tremblement des ombres sur le sol, les oiseaux qui ne peuvent dormir dans le bruit des bambous entrechoqués, les poissons qui sommeillent à l’ombre des branches… La lune tient la place d’honneur en poésie : Tchoun-Hyang apparaît « comme la lune entre deux nuages », et Tchoun-Hyang, regardant I-Toreng, pense que sa « figure est belle comme la lune se levant à l’Orient des montagnes ». La fleur n’est pas