Page:Anonyme - Printemps parfumé.djvu/41

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« Oui, mon père, j'ai vu une chose ravissante, — s’écria I-Toreng, — oh ! l’exquise Tchoun-Hyang[1].

— Que parlez-vous de Tchoun-Hyang ? » fit le père.

I-Toreng, effrayé de sa distraction, répondit :

« Je veux dire, mon père, que les fleurs embaumaient délicieusement le printemps. »

Le repas s’acheva en silence et I-Toreng rentra dans sa chambre, alluma une bougie et ouvrit un livre ; mais les mots se brouillaient devant ses yeux et ils voyaient partout le nom de Tchoun-Hyang, ou sa chère image sur la balançoire et dans les différentes attitudes où il l'avait

  1. Rappelons, pour expliquer le quiproquo, que Tchoun-Hyang signifie printemps parfumé.