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introduction

Il ne serait pas aisé d’établir, en combinant ce témoignage avec les données de notre poème, l’arbre généalogique de Raoul de Cambrai[1] ; toutefois, la parenté qui unissait Aalais, mère de Raoul, à la famille de Lavardin, est constatée en deux endroits, au début du poème (voir ci-après vv. 55-60 et 108).

Aubri le Bourguignon (fin du xiie siècle). — L’auteur de ce poème, ou du moins de la rédaction qui nous en est parvenue, contant l’incendie de l’abbaye d’Orchimont, près de Mézières[2], prend comme terme de comparaison l’incendie d’Origny, substituant, toutefois, par une confusion de souvenirs, Saint-Geri à Origni :

Plus ot doulor en cel petit monstier
Que il n’ot mie a S. Geri monstier
Ou mist le feu Raouls li losengiers[3].

(Bibl. nat. fr. 860, fol. 230 c.)

Jean Bodel, Chanson des Saxons. — L’auteur énumère

  1. Il faut avouer d’ailleurs que le continuateur de Girbert de Metz, auquel nous devons le récit de l’histoire de Raoul, publiée ici en appendice (pp. 297 à 320), ne tient pas compte de l’assertion de son devancier en ce qui concerne la descendance de Milon de Lavardin : selon lui, Renier de Cambrai, que l’auteur de Girbert de Metz présente comme l’un des fils de Huon de Cambrai (ms. 1622, fos 263b, 264b et 267a), aurait été le père de Raoul.
  2. La petite ville d’Orchimont, aujourd’hui comprise dans la province de Namur (roy. de Belgique), est située sur un affluent de la Semoy, à six lieues nord-est de Mézières. Elle faisait partie du diocèse de Liège, mais son abbaye, si tant est qu’elle ait existé, n’est pas mentionnée par les auteurs de la Gallia christiana (t. III).
  3. Ce témoignage et le précédent ont déjà été cités par le premier éditeur de Raoul de Cambrai.