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Page:Anonyme - Raoul de Cambrai.djvu/82

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v. — manuscrits

tures se succéder l’une à l’autre. La première main a écrit les ff. 2 à 102 vo, la seconde reprend au fol. 102 vo (v. 6250) et poursuit jusqu’au fol. 150 et dernier. De plus, cette même main a écrit le premier feuillet. Il est tout naturel qu’un copiste continue l’œuvre commencée par un autre, mais il l’est beaucoup moins que ce même copiste écrive à la fois le premier feuillet et la fin d’un manuscrit. Voici comment peut s’expliquer cette circonstance assez insolite. Il faut dire tout d’abord que les feuillets 2 à 5 sont lamentablement mutilés. Ils ont été fortement écornés par un rat qui en a mangé les deux coins du côté de la tranche, celui du haut et celui du bas, de sorte que ces infortunés feuillets ont perdu leur forme rectangulaire pour prendre celle d’un triangle dont la base est formée par le fond des cahiers. On verra (pp. 3 et suiv. de la présente édition) que nous avons dû restituer, le plus souvent par conjecture, parfois à l’aide d’un manuscrit auxiliaire dont il sera question tout à l’heure, des portions de vers souvent considérables, dans le haut comme dans le bas de chacun des feuillets ainsi rongés. De plus, il y a, dans cette même partie du ms., des lacunes causées par la perte de feuillets entiers. Il manque deux feuillets entre les ff. 3 et 4 et un entre les ff. 5 et 6[1].

  1. On se rendra facilement compte de ces lacunes par la figure suivante qui représente le premier cahier :

    Le premier feuillet est refait. On voit que c’est un feuillet simple, tandis qu’il aurait fallu refaire un feuillet double. De là une lacune