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RONDEAUX
XXXIII[1]
Blosseville
n la forest de Longue Atente[2]
Demeure sans maison ne tente[3],
Ou fort me tente
Desespoir et Mirencolie,
Avec eux Desconfort s’alie,
Qui me lie
Si court, que je n’ay point d’estente[4].
Espoir veult que je me contente
Et que point ne me mescontente,
Car son entente
Si est que Pitié me delie
En la forest [de Longue Atente.]
Maiz tous les jours, comme de rente,
Mon mal acroist qui me tourmente,
Dont je lamente
- ↑ XXXIII. Ce rondeau se trouve aussi deux fois dans le ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 65 et 130 vo.
- ↑ Le premier vers de ce rondeau a servi de thème à un concours poétique entre Charles d’Orléans, Madame d’Orléans, le comte de Nevers, Fredet, Philippe Pot, Antoine de Lussay, Guiot Pot, Gille des Ormes, Jacques bâtard de la Trémoïlle, Blosseville et Jeucourt (voy. Charles d’Orléans, II, 163-169, et les rondeaux portant dans le présent recueil les nos XXXV, XXXVI, XXXVII, XLVII, XLVIII et XC ; les pièces de Blosseville (no XXXIII) et de Jeucourt (no XC) étaient inconnues jusqu’ici ; voy. aussi une ballade publiée dans l’édition de Champollion, p. 440-441.
- ↑ Ms. fr. 1719 (1) rente.
- ↑ Ms. fr. 1719 (2) dentente.