Ainsi m’aist Dieu, j’en suis tout merveillant,
Quar tous ne sont que faulx semblans couvers.
Ceulx qui le font sont vestuz a l’envers,
Et a l’onneur ont donné d’un renvers,
Par quoy je doubte leur mortel dampnement,
Quant je suis [seul.]
Ha ! mes amys, ne soyez[1] si parvers
Que vous n’ayez[2] vos esperiz ouvers
Pour bien amer et servir leaument ;
Se d’aventure le faictez aultrement,
J’entens trop bien que serez descouvers,
Quant je suis [seul.]
XCIX
A. de Guise
lus suis loingtain, [et] plus vous voir desire,
Plus en suis près, [et] plus mon mal empire,
Plus vous requier, plus Refus me deboute,
Plus m’en retray, [et] plus Desir m’y boute,
Plus suis espris, plus crains a le vous dire.
Plus vois avant, [et] plus ay douleur pire,
Plus fort me dueil, [et] plus suis loing du myre,
Plus voy mon bien, plus ay grant crainte et doubte,
Plus [suis loingtain, et plus vous voir desire.]