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ET AUTRES POÉSIES
Qui me vouldroit riens commander,
Sans qu’on m’ait nul bien deservy ;
Ains pour ce que suis asservy
Me fait on les maulx amender.
C’est petitement guerdonné,
Mais, puis qu’a ce c’est adonné
Voustre cueur, en gré le recueil,
Disant mon seul desir et vueil :
Par vous fault que soye sonné
Le plus dolent [du monde né.]
CLXIX
Anthoine
ubget a tous maulx je seroye
Et a grant dueil, non pas a joye,
D’aultre cousté a infortune,
Las ! s’il[1] fault que j’ayme fort une
Qui m’a donné maulx a monjoye.
Et comment dont la serviroye ?
Par mon serment. Je ne saroye :
On[2] ne seroit pis soubz la lune
[Subget a tous maulx.]
J’ay bien veu que se[3] lui disoye
Les douleurs qu’en mon cueur portoye,