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RONDEAUX
Jamais n’en seray rechargé :
De voz biens m’estes trop peu large ;
Je n’en [veulx plus porter la charge,
Amours, dont vous m’avez chargé.]
II[1]
Blosseville
assé d’amours et des faiz de fortune,
Tanné d’espoir et d’aimer trop fort une,
Encloz d’ennuy, maintenant je demeure,
Car Desplaisir prent en[2] moy sa demeure,
De[3] par Maleur qui tresfort me fortune.
Dont je me treuve sans que joye nés une
Soit en mon cueur secrete ne commune :
Pour quoy je dis que je suis a ceste heure
Lassé d’amours.
Merencolie, Douleur et Infortune,
Dueil et Soussy, Desespoir et Rancune,
En languissant me font plus noir que meure,
Et[4] n’ay desir fors que de bref je[5] meure,
Puisque je suis le plus dessoubz la lune[6]
Lassé d’amours.
- ↑ II. Ce rondeau se trouve aussi deux fois dans le ms. fr. 1719 de la Bibl. nat., fol. 53 vo et 140.
- ↑ Ms. fr. 1719 (1) a ; ms. fr. 1719 (2) en manque.
- ↑ Ms. fr. 1719 (2) Et.
- ↑ Ms. fr. 1719. (2) Je.
- ↑ Ms. fr. 1719 (t) que bref je me ; ms. fr. 1719 (2) quen brefz jours je.
- ↑ Ms. fr. 1719 (1) Car je ne vis quen malheur et rencune.