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ET AUTRES POÉSIES
Nullement de paour de mesdire,
Jamaiz je ne l’ose desdire :
A[1] son gré parler je l’escoute,
Puis auprès[2] d’elle je m’acoute,
Sans luy vouloir rien contredire :
De mon fait, [las ! ne scay que dire.]
LXXI[3]
Monbeton
’ay des semblans tant que je veul,
Mais du sourplus il n’est[4] nouvelle,
Car sur ma foy la bonne et belle
N’a pas le cueur tel comme l’œil.
Se je me plains ou je me dueil,
Maiz que sans plus[5] soye près d’elle,
J’ay des semblans [tant que je veul.]
Nul autre bien je n’en[6] recueil
Fors que par coups elle m’appelle
Son amy, et puis s’en rappelle ;
Maiz quoy que j’aye, joye ou dueil,
J’ay des semblans [tant que je veul.]