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de Milord Céton.

CHAPITRE XI.

Je ne m’étendrai point sur les lois des Idaliens, qui diffèrent de fort peu de chose de celles des habitans de la lune : leurs mœurs & leurs coutumes me parurent aussi à peu-près les mêmes ; ils regardent comme des nécessités de la vie les choses les plus superflues. Il se fait dans ce monde un débit considérable d’une prodigieuse quantité de charmantes inutilités de toutes espèces : on m’assura que chacune étoit douée d’une vertu magnétique qui attire l’or, ainsi que l’aiman attire le fer. Les marchands chargés de ces précieuses raretés, ont toujours leurs maisons remplies des plus grands seigneurs & des dames les plus qualifiées, qui sans doute y sont poussés par la force attractive de ces merveilleuses raretés, qui doit nécessairement les arracher de la sérieuse occupation de leur toilette ; c’est là où on les voit changer leur or contre des pantins, des magots, des portraits de nouvelle forme, de toutes sortes d’animaux, & mille autres bijoux semblables, dont ils se dégoûtent quinze jours après.

Il est certain que la volupté leur fait inventer tous les jours de nouvelles modes, dont