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de milord Céton.

CHAPITRE VIII.

Qu’on peut lire si l’on veut.


Je ne manquai pas de me rendre le lendemain avec Zachiel chez Monime ; Samaël y entra presqu’aussi-tôt que nous. Ce génie avoit pris une figure charmante ; Zachiel lui dit, en nous présentant : voici deux personnes auxquelles je me suis attaché par inclination ; vous voyez que j’ai fait en leur faveur des choses bien extraordinaires, & qu’aucun de nous autres n’avoit encore osé entreprendre pour des mortels : mais vous n’ignorez pas le peu de docilité qu’on trouve parmi les humains, c’est ce qui nous empêche de nous communiquer aux hommes qui habitent les différentes sphères de ce vaste univers. Cette charmante personne & ce jeune homme qui est son proche parent, ont déjà, par mon secours, voyagé dans plusieurs planètes ; leur curiosité s’étendroit encore à visiter quelques étoiles fixes, je me flatte que la complaisance que vous voudrez bien avoir de les instruire de tout ce que vous venez de voir, pourra leur en éviter la peine.

De tour mon cœur, dit Samaël, ne doutez pas que je ne sois charmé d’épargner à la belle princesse & à milord, des voyages qui leur seroient inutiles,