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Page:Anonyme ou Collectif - Voyages imaginaires, songes, visions et romans cabalistiques, tome 18.djvu/38

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de milord Céton.

génie qui traverse l’univers pour se transporter d’un lieu dans un autre ; en un instant il passe d’un monde à l’autre, descend du ciel en terre, & remonte de la terre au ciel par la vigueur de sa nature, perçant & pénétrant tout, sans trouver de résistance en aucun lieu, parce que les génies supérieurs, outre la puissance qu’ils ont de se mouvoir, ont encore celle de faire agir les autres substances spirituelles qui leur sont inférieures, & auxquelles ils ont droit de commander : ce qui fait qu’il est dans leur pouvoir de produire des effets innombrables en appliquant l’actif au passif, c’est-à-dire, en approchant les corps qui ont des vertus pour agir auprès de ceux qui peuvent en recevoir l’impulsion ou l’attraction. Il est encore en leur pouvoir de faire descendre le feu du ciel, de soulever les eaux de la mer, de causer des inondations, de transporter les montagnes, de déraciner les arbres, & faire enfin mille autres prodiges, parce qu’il n’y a point de puissances sur la terre qui leur soient égales ; mais l’amour qu’ils ont pour la vertu, les porte sans cesse à faire des œuvres de charité en faveur des hommes. Ces génies sont toujours en action, & toujours prêts à nous rendre service ; mais ce n’est point avec cette indolence qu’on remarque dans les foibles humains, qu’ils prennent nos intérêts : jamais le