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de Milord Céton.

ment ou par accident, seroit puni de mort, regardant les animaux comme les instrumens de la providence divine qui les leur avoit donnés pour le soutien de la vie humaine ; ce et n’étoit que dans cette vue qu’ils les consacroient.

Nous vîmes ensuite ce fameux Chelon, qui mourut de joie lorsqu’il apprit la nouvelle d’une victoire remportée par le fils d’Olympias. Voici les trois sentences qui lui ont acquis le nom de sage.

Le grand savoir c’est se connoître ; faites tout ce que vous devez ; n’empruntez jamais pour paroître, & ne commencez jamais de procès. Chelon nous conduisit dans l’appartement de Bias, prince de Prianne en Ionie. Ce prince étoit si content de son esprit, que lorsque sa ville fut prise, il en sortit en disant qu’il emportoit tous ses biens avec lui. Le septième sage est Pitracus de Mélène qui délivra Lesbos du tyran Melanchre, & qui tua en duel Phrinon, chef des ennemis.

J’ai peine à croire, dit Monime, que ce soit-là les sept sages dont il est tant parlé dans nos histoires ; convenez, mon cher Zachiel, que s’il paroissoit actuellement dans notre monde de pareils personnages, on pourroit bien les prendre pour des fous ; j’en excepte cependant Solon : Mais qui est celui que je vois paroître ? N’est-ce point un huitième sage ? C’est, dit le génie en souriant, Scaron, qui a traduit en vers burlesques quelques mor-