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PRÉFACE
DU TRADUCTEUR.
’Âne d’Or d’Apulée eſt un ouvrage
ſi célèbre, que ceux qui ne peuvent
le lire en latin, ne laiſſent pas de prendre
plaisir à lire une mauvaiſe traduction qui
en fut faite, il y a environ cent ans, &
qui par conſéquent eſt en vieux langage.
Si elle n’avoit que ce ſeul défaut, je me
garderois bien de la mépriſer ; ce même
défaut, qui n’en étoit pas un alors, n’a
point effacé dans la ſuite le mérite & les
vraies beautés de pluſieurs autres ouvrages
du ſiècle paſſé. Le Plutarque d’Amiot n’eſt
peut-être pas moins eſtimé préſentement
qu’il l’étoit du tems de Henri III.
Mais pour l’Âne d’Or en vieux