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aux travaux de sapeurs ; j’en donnai le commandement à M. Lugan. Je formai des troupes d’infanterie deux bataillons ; je crus agir avantageusement sur l’imagination vive de ces Orientaux, en leur créant une musique militaire ; je pensai d’ailleurs qu’on n’apprendrait pas, sans intérêt, en France, que c’était au chant national français que ces troupes défilaient devant les princes du pays, et qu’elles auraient franchi plus tard le Bagrada.

À mon départ, toutes ces troupes exécutaient le maniement des armes avec une rare précision ; elles marchaient fort bien, et manœuvraient d’une manière satisfaisante.

Dans un pays où tout était à créer, je ne pouvais m’arrêter long-temps à de semblables détails ; il fallait s’occuper aussi du matériel. J’ordonnai à M. Lugan de se rendre aux arsenaux de La Goulette et du Bardo pour y réunir, compléter et rectifier tout le matériel d’artillerie fixé. Le Sabtaba fit arriver à l’arsenal de La Goulette des ouvriers en bois et en fer de Bizerte et de Tunis, et nous eûmes bientôt la batterie de montagne ; les deux autres arrivèrent successivement à la Mohamédie. Mais M. Lugan dut refaire ou réparer plusieurs affûts,