PAN, comédie satirique en trois actes, en prose, par Charles van Lerberghe, Paris, Mercure de France.
Je ne sais qui disait que cet ouvrage n’ajouterait rien à la gloire de M. van Lerberghe. — Je consens que ceci ne vaille pas la révélation des musiques surnaturelles que l’auteur nous a données dans Entrevisions et plus tard dans la Chanson d’Ève. Mais M. van Lerberghe s’agrandit à nos yeux d’être, non pas seulement un grand poète lyrique, mais aussi un poète comique. Pan est d’ailleurs très bien composé, très scénique, je dirai même, très adroit. C’est au surplus une œuvre de passion et par conséquent de vie. M. van Lerberghe a souffert de son éducation chez les Jésuites et il sait tout ce qu’il doit, par contre, à l’Université de Bruxelles, à l’esprit de libre examen. La passion qui l’anime, c’est l’anti-cléricalisme : de ce moteur de l’âme, aussi sain et vigoureux que n’importe quel autre, on peut tirer une belle œuvre. Qu’on ne croie pas que j’émette