Ce volume réunit les feuilletons que M. Paul Reboux donna pendant un an au Siècle. Esprit pondéré, raisonnable, et quelquefois même un peu trop l’ennemi de toute exagération ou nouveauté, M. Paul Reboux défendit avec une louable indépendance ses idées et la littérature. Son livre est fragmentaire, l’on y trouve cependant de très bons morceaux, entre autres une étude sur le rôle du critique qui mérite tous éloges.
POÈMES A SYLVIE, par Émile Henriot, (édition de Psyché).
Un jeune homme aima. Il pourrait nous raconter ces mois, et ce serait sans doute banal et peu amusant, chacun de nous, quoiqu’ayant passé par là, ne s’intéressant qu’à l’odeur de peau, de chevelure, qu’à la bouche, qu’aux je t’aime, qu’aux chagrins, qui le ravirent. Mais ce jeune homme était enclin à chanter chaque jour, à dire en phrases rythmées, en strophes balancées, ses émois de la nuit précédente. Sa voix est fraîche, douce et tendre, caressante. Il a mis la sourdine au violon qui accompagne son plaisir. Et nous l’écoutons