d’un mot, l’autre au commencement du mot suivant, dans le corps d’une période du premier vers ou dans un hémistiche du deuxième vers, peuvent s’élider.
Ki-mi-ga ta-me | ha-ru-no no-ni i-de-te | wa-ka-na tsŭ-mu
Wa-ga ko-ro-mo-de-ni | yu-ki-va fu-ri tsŭ-tsŭ[1].
Cette élision toutefois n’est que facultative ; chaque voyelle peut conserver son autonomie et compter dans la mesure :
A-ke nu-re-ba | ku-ru-ru mo-no to-va | si-ri na-ga-ra
Na-ho u-ra-me-si-ki | a-sa-bo-ra-ke ka-na[2].
L’élision ne se produit jamais à l’endroit de la césure, où l’hiatus est conservé :
A-ta-ra-si-ki | to-si-no ha-zi-me-no | ha-tsû ha-ru-no
Ke-ô fu-ru yŭ-ki-no | i-ya-si-ke yo-go-to.
Ajoutons que les élisions peuvent avoir lieu entre un grand nombre de voyelles différentes[3], et même entre une voyelle et la syllabe ふ fu qui, suivant les règles de la phonologie japonaise, sert à la formation de la syllabe ô long.
Quant à la nasale ん n à la fin des syllabes et des mots, elle est comptée pour une syllabe distincte, ce
- ↑ Voy. la traduction, p. 75.
- ↑ Voy. la traduction, p. 52.
- ↑ On trouvera, pour l’étude de la versification japonaise, des exemples variés de ces élisions dans les poésies de cette Anthologie, notamment les suivantes : a-a, p. 63 ; — i-i, p. 75 ; — o-o, p. 57 ; — e-i, p. 61 ; — o-a, p. 39 ; — o-i, p. 65 ; — o-u, p. 13 ; — i-a, p. 52 ; — i-ô, p. 72, etc.